Délire avec Crépuscule

Cela faisait des heures et des heures qu'ils machaient sous ce soleil de plomd. Sybella n'était point entraînée à cela. Ses parents avaient pour but de la marier, pas de la faire courire!

_ Je fais de mon mieux, mais figurez-vous que Mère attend de moi qu'en chaque circonstance ma tenue soit impécable ! Il m'est difficile de suivre sa volonté lorsque je suis trainée sur un sentier boueux ! Repliqua-t-elle en enjambant une racine, le jupons levée au dessus de sa cheville.

L'incendie avait ravagé sa maison mais Sybella Nerys de Laurelin continuait à se comporter en demoiselle de qualité alors qu'elle ignorait si sa famille était encore en vie ...

_ Dieux du ciel mais lâchez-moi ! Lorsque Père apprendra votre comportement, vous serez chatier ! Hurla-t-elle en lui assenant quelque coup.

Fyren lui avait permit de le tutoyer mais la jeune fille lui répliqua qu'une demoiselle de son rang ne pouvait guère se le permettre. En réalité, ce personnge l'intriguait, l'intimmidait, l'attirait et lui faisait peur en même temps.
Au bou d'un quart d'heure environ, elle cessa de le frapper. A quoi bon? Ce jeune homme, qui devait avoir environ deux ans de plus qu'elle, était bien plus fort qu'elle. Pour passer le temps, Sybella comtempla les plantes qu'ils dépassaient. Pour chacunes d'elles, la jeune fille en robe de couleur dorée se rememorait comment les faire devenir un poison mortel ou une simple infusion du sommeil. En effet, elle était depuis toujours passionnée et fascinée par la botanique. En particulier par les poisons. Ses parents réprimaient ce genre de passe-temps car il n'est pas demandé à une demoiselle de 16ans de concocter de philtres.

Sybella ne releva pas l'insulte. Elle préferait songer qu'avec une branche de ce si joli laurier rose qu'ils venaient de dépasser, elle pourrait lui faire passer l'envie de lui parler sur ce ton.

Au bout dune heure de marche supplémentaire, Fyren rallentit. Elle se retourna pour voir ce qu'il se passait. Ils étaient arrivés devant une sorte de ... cabane. Une femme d'environ quarante ans et une autre d'âge mur les attendaient sur un rodin de bois qui devait probablement servir de banc.
La jeune fille au cheveux clairs en bataille, autrefois noués en un chignon très compliqué, passa sa main sur sa nuque glacée en songeant : " Quel horreur. Je ne pourrais jamais survivre dans un monde pareil ... ". Elle fut secouée d'un frisson.

Sybella était avec Mme Banner et Alie dans la salle à manger. La jeune demoiselle aidait son hôtesse à enrouler une pelote de laine. Quand une jeune fille blonde entra en riant en compagnie de Fyren. Alie fit les présentations. La jeune fille l'aimait bien cette dame du peuple. Sylvia n'arrêtait pas de parler de sa journée. Un vrai moulin à parole. Mais qu'en avait-on a faire, qu'elle ai soigné un chien avec de l'écorce de saule et de la mousse et qu'elle soit allée chercher du lait? Mais rien. Sybella s'en contre foutait royalement. Elle ne l'écoutait pas et continuait sa tache. Fyren avait l'air ravi de la voir et riait à son récit. La jeune fille était écoeurée. Pourtant, elle ne savait pas pourquoi. Juste qu'elle n'aimait pas du tout cette Sylvia ... Enfin, Mme Banner coupa ce récit en disant qu'elle souhaitait aller se coucher. Il n'y avait pas assez de lit et Sylvia proposa à Sybella :
" _ Si tu veux, je te cède mon lit. Une personne de ton rang ne doit pas avoir l'habitude de dormir dans la paille.
Cela partait d'un bon sentiment. Mais en entendant la réponse de la jeune duchesse on aurait pu croire à la pire des inectives
_ Je vous remercie mais je survivrai."Pour finir, Sylvia dormit dans son lit, Alie et Mme Banner dans le grand lit et Fyren et Sybella dans la paillasse.

BAM. Elle venait de prendre un grand coup dans la gueule. Elle ne dit rien et sombra vite dans le sommeil. Entierement reposée, quelques heures plus tard, ella prefera se lever et quitter discretement la pièce. Elle ne reveilla personne. Sybella enfila la tenue peu féminine qu'Alie lui avait laissé et fila dehors.
La lune était haute, ronde, blanche, éblouissante. Ses rayons illuminaient la forêt et le lac bleuté. Ce spectacle était somptueux. Elle s'essaya au bord de la rivière et pensa à ce que Fyren lui avait affirmé. Rien à faire, elle detesté Sylvia. Mrs Banner l'indifferait et elle adorait Alie. La jeune fille allait devoir feindre. Son père dirait : "Pour avoir ce que l'on désire, il ne faut pas hésiter à faire semblant. Comme en politique, il faut s'allier.". Et bein elle ferait de son mieux.
L'aurore aux doigts de fée n'allait point tarder à faire son apparition. Sybella voulait se faire pardonner. Mais elle ne savait trop comment ... Pour quoi était-elle douer? La danse, le piano ... Oui, mais ça nallait pas! Les plantes? Oui. Elle leur préparerait une décoration de table avec des plantes seches. Et, puisqu'elle aurait le temps, elle leur preparera des remèdes.
Celui ne lui prit que deux heures. A l'aube levée, elle revint, déposa les remèdes emballés et étiquettés dans un placard vide et placa les fleures sur la table et exposa une belle guirlande à l'extérieur de la maison. Au dessus de la porte. Personne ne se leva. Ils devaient être exténués. La belle Sybella entreprit donc de ramener de l'eau. Ce qu'elle fit!

(Tu me facilites pas la tâche! x)

Fyren l'aida à porter le sceau d'eau sur le chemin du retour. Sybella aurait aimé qu'ils échangent quelques mots mais elle ne savait que lui dire, leur courte marche fut donc silencieuse.
Les autres étaient levées. Mme Banner et Sylvia buvaient leur lait. Une fois que la porte fut fermée, Alie s'avanca vers la jeune fille aux long cheveux clairs et posa ses mains sur ses épaules puis souria. La duchesse le lui rendit, radieusement avant de tourner sa tête vers le jeune homme. Ce moment fut coupé par Sylvia qui déclara :

- Je vais devoir y aller. La famille Hussen m'a engagé pour la semaine. Si vous voulez mon aide en particulier, c'est maintenant qu'il faut que me raconter ce qu'il s'est passé. Je pars ensuite.

La famille Hussen vivait loin, Sylvia allait partir aider aux travaux de leur ferme et veiller les enfants. Ils comptaient sur elle et elle sera rémunérée.